Sexualité et MICI : des troubles inéluctables ?

MICI et sexualité : des troubles inéluctables ?

Lorsque l’on est atteint d’une maladie chronique comme une MICI, la sexualité peut passer au dernier plan. Des études se sont penchées sur la relation existante entre MICI et sexualité. Les résultats montrent que souvent les malades ont une vie sexuelle moins active que les personnes en bonne santé. Petite leçon de sexualité !

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sécuritaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santé sexuelle, les Droits Humains et Droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés ». La santé sexuelle fait donc partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans leur ensemble d’une personne.

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Des études scientifiques confrontant MICI et sexualité

Lors du congrès de la société nationale française de gastro-entérologie de cette année, les Journées françaises d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive (JFHOD), une équipe a rapporté les résultats d’une étude qui montre la prévalence de la dysfonction sexuelle chez les personnes atteintes de MICI comparée à des personnes en bonne santé. Les résultats montrent « que l’altération de la fonction sexuelle est plus fréquente chez les malades atteints de MICI que dans la population générale. Elle concerne près d’une femme sur 2 et un homme sur 6 ».

Une seconde étude a mesuré la dysfonction sexuelle chez des patientes dont le diagnostic de la maladie de Crohn ou de la rectocolite hémorragique date de moins de douze mois. Sur les 116 femmes de la cohorte, 97 % d’entre elles signalaient des troubles sexuels, sans différence significative entre maladie de Crohn et RCH (97 et 96,4 %).


Absence de désir

La fatigue, l’apathie voire un état dépressif causés par la maladie peuvent réduire le sentiment de confiance en soi ou de désirabilité. D’autant plus si vous êtes à un moment de poussée ou si vous avez passé plusieurs heures aux toilettes. Dans ce cas, il est difficile de se montrer nu.e devant l’autre. On évite donc toutes relations sexuelles et on perd ainsi son désir. Ne vous laissez pas envahir par la négativité. Restez positif.ve ! Facile à dire, oui. Mais facile à faire ? Votre corps ne se résume pas à votre maladie. Vous avez certainement d’autres atouts qui vous permettent de faire oublier votre maladie à votre partenaire, exploitez-les. D’autant plus que celle-ci ou celui-ci ne voit peut-être pas votre maladie comme vous la voyez. Apprenez à être indulgent.e envers vous-même !

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Et si on oubliait le coït ?

Si vous avez des fistules dans l’anus ou le vagin, le coït peut devenir douloureux. Mais, vous savez bien qu’une relation sexuelle ne se résume pas à un simple coït. Vous avez aussi les caresses, les baisers, les étreintes, les massages… Tout ceci peut être source de jouissance au même niveau que le coït. Essayez aussi les situations hors du cadre de votre lit ou de votre chambre. Sortez des sentiers battus, imaginez, amusez-vous et surtout détendez-vous !

On en parle à son médecin ?

Toujours selon la même étude, « la majorité des patients attendent de leur gastro-entérologue qu’il prenne en compte cet aspect majeur de leur vie quotidienne ». Le seul souci c’est que les médecins ont du mal à parler de sexualité à leurs patients. Et qu’en retour les patients auront aussi du mal à aborder ce sujet. De plus, la réponse médicamenteuse existe pour aider les hommes à avoir une érection, il n’y a rien encore pour les femmes…

Ne perdez pas de vue que votre santé passe aussi par une relation sexuelle épanouie. Maladies chroniques ou passagères ne doivent pas vous faire oublier que vous avez une libido. Pratiquez une sexualité épanouie, c’est bon pour votre santé !

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Sources

OMS,
JFHOD,
NCBI.

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